VOYAGE EN TERRITOIRES PERDUS
à 10h50
Du 3 au 21 juillet – Relâches les LUNDIS 8 & 15 – Salle 2
Seul-en-scène / Durée : 1h05 / Plein Tarif: 23€ / Tarif OFF: 16€
À partir de 12 ans
Création
Avignon 2024
Résumé
Imaginez que nous sommes en 1982 à Villeurbanne.
Imaginez une barre d’immeuble de huit étages, qui va s’effondrer. Dynamitée. Imaginez qu’un enfant, un cancre, soit le spectateur de ce cataclysme.
L’explosion est sourde, la poussière si dense qu’en cet instant la nuit s’invite au jour. Le nuage de poussière se dissipe et nous livre des pans de la mémoire de l’enfant.
« Ça va faire boum. Il faut que l’immeuble s’effondre sur lui-même, boum. C’est un peu savant le boum. D’ailleurs tous les boums sont un peu savants. Tu sais la grosse caisse de la fanfare, boum. Le poing dans la figure, boum. Le quart d’heure américain, boum. »
Entre 1977 et 1982, la cité Olivier de Serres à Villeurbanne est démolie. L’avant dernière barre d’immeuble est dynamitée le 9 février 1982 à 16h. Un jeune garçon assiste à la démolition depuis sa fenêtre. Il n’est pas seul à vivre ce grand boum. Tous les habitants du quartier sont là, Monsieur Zaouche l’épicier, monsieur Durant qui n’aime pas beaucoup les étrangers, Thierry la Fronde, Les gérants du Bon Lait, les enfants du quartier…
« La cité j’y retourne quand je veux. L’enfance j’y retourne quand je veux. »
Générique
Un seul-en-scène écrit par Xavier Berlioz et Sabrina Delarue
Mis en scène et interprété par Xavier Berlioz
Production : BOUT DE LUNE, Avec le soutien de SACD-BEAUMARCHAIS, SACD, ADAMI DECLENCHEUR et le partenariat de ANIS GRAS LE LIEU DE L’AUTRE;
Contact diffusion : Les Béliers en tournée / camille@beeh.fr
Presse
Ces territoires perdus, ce sont à la fois l’enfance et les lieux de cette enfance : la cité Olivier de Serres à Villeurbanne dont il ne reste absolument rien. Un territoire délaissé des pouvoirs publics où l’auteur, petit garçon « blond comme les blés », côtoie les habitants immigrés du Maghreb, où le racisme le dispute à la solidarité.
Comment se construire en tant qu’adulte quand le cadre de son enfance a été rayé de la carte ? Avec poésie et nostalgie, ce texte nous raconte comment s’inhument certains territoires, mais aussi comment ils continuent de vivre dans les mémoires :
« La cité j’y retourne quand je veux
Par l’éclat d’une pupille sombre
Par l’odeur d’une shorba
Par un crépuscule incendiaire. »