C’EST UN MÉTIER D’HOMME
à 19H10
Du 7 au 29 juillet – Relâches les DIMANCHES 9, 16, 23 – Salle 1
Contemporain / Durée : 1h15 / Plein Tarif: 24€ / Tarif OFF: 17€
À partir de 10 ans
TRIOMPHE
PARIS 2022
Résumé
Une salle de conférences, joyeux capharnaüm de bric et de broc : deux drôles de zèbres se targuent de mille qualités, tour à tour champion de ski ou psychanalyste, buveur ou « terminateur de spectacle », mais toujours sur le même modèle vingt fois décliné : « Mon métier consiste à… ». Ils alignent avec fierté et ridicule autant d’autoportraits burlesques de « métiers d’homme » et trébuchent depuis le piédestal de leur mégalomanie.
Les membres de l’Oulipo, Ouvroir de Littérature Potentielle (au début une dizaine d’écrivains et de mathématiciens réunis en 1960 par Raymond Queneau et François Le Lionnais), s’inventent des contraintes pour atteindre une fantaisie poétique illimitée. Hervé Le Tellier, Clémentine Mélois et autres habitués du Rond-Point signent une galerie cocasse de (contre-)performances masculines (et pas que).
Triomphe Théâtre du Rond Point 2022
Générique
Texte : L’Oulipo (Michèle Audin, Paul Fournel, Jacques Jouet, Hervé Le Tellier, Clémentine Mélois, Ian Monk) Et textes de David Migeot Et Denis Fouquereau
Conception et interprétation : David Migeot et Denis Fouquereau
Direction artistique : Hervé Le Tellier
Production exécutive : Valérie Lévy, Remerciements : Frédéric Bélier-Garcia, CDN LE QUAI Angers, Le Théâtre De L’Hôtel De Ville de Saint-Barthélémy-D’Anjou
Co Production Taita productions & Théâtre des Béliers
Contact diffusion : Les Béliers en tournée / diffusion@beeh.fr
La presse
Vont s’enchainer des descriptions de boulots machos sobrement partagés entre les deux irrésistible comédiens, jouant de la banalité et de la ringardise avec une finesse exquise.
Tout est parti d’une nouvelle de Paul Fournel, «Auto portrait du descendeur».
Sur ce modèle, Hervé Le Tellier (prix Goncourt2020 pour« L’anomalie ») et d’autres membres de l’Oulipo inventent une vingtaine d’autoportraits ironiques d’hommes qui se targuent de toutes les qualités. Sur scène, ces mégalos vaniteux défilent en mode conférence, incarnés tour à tour par deux comédiens irrésistibles.
C‘est un métier d’homme est un OTNI, un Objet Théâtral Non Identifié, unique, aussi drôle que touchant, situé quelque part entre Exercices de style et 2001, l’Odyssée de l’espace… Entre contraintes imposées et imagination débridée, le texte est très structuré, avec des points de passages obligés – selon la méthode de l’OUPIPO – qui le rythment, et contribuent au comique par cet effet de répétition.
Ces hommes qui s’accordent mille qualités, ridicules, trébuchent sans cesse et chutent du piédestal de leur vantardise. Ces portraits machistes, tellement hommes, que le texte – à l’origine un livre écrit en 2010 – tournerait presque au plaidoyer féministe…
La mise en scène intelligente évite l’ennuie, elle alterne des scènes jouées sur le plateau, des sons et des vidéos. Dès que l’on s’interroge si cela ne devient pas lassant d’entendre à quelques variations près le même texte, la pièce se réinvente et propose quelque chose de nouveau et d’original.
C’est subtil et plein d’humour, les textes sont jouissifs, irrévérencieux et désopilants. On se laisser surprendre avec plaisir.